En fait, en écrivant ce billet, je me demande un peu ce que j'ai envie de vous transmettre.
Je lis, j'entends beaucoup de choses à propos de ces fêtes de fin d'année. Qu'elles sont une obligation, un cap difficile, des moments de joie, de bonheur, de contraintes, de frustrations, de faire le point sur l'année écoulée, de partager du bon temps en famille,... Un tourbillon de moments agréables et de moments désagréables qui se suivent les uns après les autres. Ce qui sans conteste peut nous faire perdre pieds et avoir alors du mal à rester en contact avec l'instant présent. Au contraire, nous aurions peut-être tendance à vouloir fuir ces moments désagréables, ces émotions difficiles. Nous aurions tendance à vouloir nous détendre et peut-être que la solution que nous avons trouvée jusqu'à présent c'est de manger plus que notre corps n'en veut.
Ce que je voudrais partager ici avec vous c'est mon cheminement sur la voie de la pleine conscience et en particulier la pleine conscience portée à l'alimentation.
En effet, cette attention curieuse et bienveillante à l'égards de nos envies (j'aime, j'aime pas), de nos pensées (je peux, je ne peux pas, je ne devrais pas,...) me semble d'autant plus intéressante à appliquer en cette période de fêtes où souvent la nourriture nous est proposée en mode "trop", "gavage",... Les phrases "fais-toi plaisir", "lâche un peu", "ne mange pas ça, c'est trop calorique",... fusent de partout. Et si, cette année, nous écoutions attentivement ce que nous dit notre corps et nos émotions? Juste pour le fun, juste par curiosité, sans attendre quelque chose de spécial, quelque chose de différent. Juste avec l'envie de nous connaître un peu mieux...
Cette année, j'ai l'intention de prêter attention à tout cela : aux pensées qui n'arrêtent pas de me traverser l'esprit, aux sensations corporelles qu'elles provoquent dans mon corps, aux émotions qui y sont liées. J'ai l'intention de faire de ces repas de fêtes, un formidable moment de découvertes. Qui sait, peut-être que je découvrirais à certains moments de l'ennui, à d'autre de la joie, de la mélancolie, du bonheur,... Et ce dont je suis le plus curieuse c'est de découvrir comment je réagis à toutes ces émotions et sensations. Et si, cette année, je pouvais y répondre au lieu d'y réagir...
Qui veut s'engager avec moi sur cette voie durant les fêtes? Si cela vous intéresse, j'ai listé ci-dessous quelques idées de pratiques qui pourraient nous être utiles à un moment ou à un autre afin de rester présents et attentifs à tous ces moments :
- Nous pouvons faire quelques pas à l'extérieur (ou à l'intérieur) avant d'arriver chez nos invités, conscients de chacun de nos mouvements, du contact des pieds avec le sol à chaque instant. Conscient que nous respirons.
- Ou enlever les chaussures sous la table pour mieux ressentir le contact des pieds avec celui-ci. Conscient que nous respirons.
- Quand nous mangeons, ne faisons que manger. Quand nous parlons, ne faisons que parler. Quand nous écoutons, ne faisons qu'écouter. Conscient que nous respirons.
- Nous pouvons décider de savourer réellement et avec beaucoup de curiosité le contenu de notre assiette, un peu comme si c'était la première fois que nous le mangions, comme si nous étions un extra-terrestre qui débarquait sur la terre...
- Se rappelant à chaque instant l'intention du moment que nous sommes en train de passer.
- Nous pouvons également noter notre faim sur une échelle de 0 à 10. La faim de l'estomac bien sûr. Et également la faim des yeux (devant toutes ses jolies assiettes), la faim du nez, la faim de la bouche (qui dit peut-être encore, encore et encore), la faim de l'esprit (je devrais manger ceci, je ne devrais pas manger cela,...), la faim du coeur (j'ai une énorme envie de cela ou je ne veux absolument pas de cela,...) et la faim de nos cellules (peut-être la plus difficile à définir). Notons chaque faim sur échelle allant de 0 à 10. Nous pouvons faire cet exercice en début de repas, au milieu ou encore avant d'aller nous resservir au buffet,...
- Au buffet, nous avons plusieurs possibilités. Nous pouvons prendre uniquement ce qui nous fait le plus envie, ou prendre de tout en petites quantités en déterminant la quantité dont notre corps a réellement besoin ou envie. Etre curieux de détecter qui a faim en nous : les yeux, le nez, l'estomac,... et gardez la possibilité de toujours pouvoir aller se resservir si nous pensons que nous avons encore faim pour un certain type de plat.
- A la fin du repas, nous pouvons demander à notre corps comment il se sent. Est-ce qu'il a assez mangé? Trop mangé? Est-il confortable? Est-il satisfait? Ressent-il une gêne?
Promettons nous cette année de ne pas culpabiliser si tout ne s'est pas passé comme nous le souhaitions. Et surtout faisons confiance à notre corps pour s'auto-réguler lors des repas suivants. Quelques idées?
- Nous pouvons attendre le retour des premières sensations de faim avant de déjeuner le lendemain matin. Curieux des sensations de faim qui se manifesteront.
- Nous pouvons être à l'écoute de ce que notre corps a vraiment besoin. Nous pouvons même lui poser la question : "Corps, de quoi as-tu besoin maintenant?" Nous pouvons tenter de visualiser cet aliment avant d'ouvrir le frigo. A-t'on envie de quelque de froid? De chaud? De solide? De liquide? De sucré? De salé?
- Nous pouvons également planquer la balance durant ces 2 voire 3 prochaines semaines...
Et gardons peut-être en tête que l’essentiel de ces temps de fête, c’est d’être ensemble, de partager (et pas seulement les repas !), de jouer, de vivre des moments avec les gens qui nous entourent.
Je vous souhaite d'excellentes fêtes et temps de partage dans cette attention particulière d'instant en instant sur tout ce qui se passe en vous et autour de vous.
N'hésitez pas à me laisser vos remarques, vos partages, vos expériences et découvertes...
Bien chaleureusement
Catherine
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